Le géant chinois de l’immobilier Sunac se place sous la protection du chapitre 15 du code américain des faillites. Cette loi protège les entreprises étrangères en difficulté ayant des actifs aux États-Unis contre les créanciers américains lorsqu’elles s’engagent dans une restructuration. Il s’agit de la troisième société immobilière chinoise à connaître des difficultés en peu de temps.
Un autre géant chinois de l’immobilier en difficulté : Sunac se place sous la protection de la loi – américaine – sur les faillites

Pourquoi est-ce important ?
L'économie chinoise est en difficulté. Les fissures dans le secteur de l'immobilier étaient visibles depuis un certain temps, mais lorsque le géant de l'immobilier Evergrande, le deuxième plus grand acteur du secteur, a déposé son bilan le mois dernier, la profondeur des problèmes est apparue bien plus clairement. Country Garden, un autre géant chinois de l'immobilier, est également en difficulté depuis un certain temps. Aujourd'hui, c'est au tour de Sunac de tomber.Dans l’actualité : Sunac, autrefois troisième promoteur immobilier de Chine, dépose son bilan, rapporte Reuters.
- Il fallait s’y attendre. En 2022, Sunac n’a pas pu honorer ses dettes, et s’est retrouvée en défaut de paiement sur sa propre obligation. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le cours de l’action est inférieur de 94 % à son niveau le plus élevé, atteint en janvier 2020.
- En 2022, les ventes de Sunac ont chuté de 50 % par rapport à 2021.
- Lundi, l’entreprise a encore annoncé un plan de restructuration de près de 10 milliards de dollars de dettes. Mais mardi, l’entreprise a semblé jeter l’éponge, sous le chapitre 15 de la loi américaine sur les faillites.
L’aide américaine
- La fragilité du secteur immobilier chinois n’est qu’un indicateur parmi d’autres de la mauvaise santé de l’économie du pays. Les chiffres du chômage, ceux des exportations, la déflation… vont tous dans le même sens : le grande redémarrage promis au début de l’année n’arrive pas.
- La Chine semble vouloir soutenir le secteur de l’immobilier en prenant des mesures devant stimuler la demande, malgré la rupture de confiance de la société envers les grands promoteurs.
- Les taux hypothécaires pour l’achat d’un premier logement ont déjà été réduits, de même que le montant minimum qu’ils doivent investir.
- La suppression des restrictions à l’achat de logements dans les banlieues est également envisagée.
MB