C’est un coup dur pour les plans de développement de Tesla dans le pays le plus peuplé du monde. Le constructeur américain espérait bientôt pouvoir y écouler ses voitures sous des conditions favorables. L’Inde remet finalement le projet au placard.
Dans l’actu : l’Inde douche les espoirs de Tesla.
- Ce mercredi, le ministre adjoint indien du Commerce et de l’Industrie a annoncé qu’aucune mesure susceptible de favoriser l’importation de véhicules électriques en Inde n’était sur le tapis.
- C’était pourtant ce dont rêvait Tesla qui, en retour, faisait miroiter à New Delhi l’installation d’une usine dans le pays.
Les détails : New Delhi s’en tient au « Make-in-India ».
- Cela fait plus d’un an que Tesla et l’Inde discutent d’une solution win-win. Le mois dernier, Bloomberg annonçait même que la fumée blanche était proche. L’Inde devait réduire les taxes sur les voitures Tesla importées, tandis que le constructeur américain devait y installer une usine par la suite.
- On évoquait l’ouverture d’une usine Tesla en Inde dans deux ans. D’où devait sortir un véhicule bon marché (selon les standards de Tesla), à 24.000 dollars.
- Finalement, ce ne sera sûrement pas pour tout de suite. Interrogé par le parlement, Som Parkash a répondu qu’il n’y avait « aucune proposition visant à accorder une exemption du coût de la valeur ajoutée locale ou à accorder une subvention sur les droits d’importation sur les véhicules électriques en Inde ».
- Autrement dit, l’Inde s’en tient à sa politique du « Make in India ». Seules les incitations à la production de véhicules électriques et de batteries sur le sol indien restent d’actualité.
L’Inde, décisive pour la victoire sur le marché mondial des VE
Le contexte : Tesla était en passe de réussir un joli coup.
- Elon Musk et le Premier ministre indien Narendra Modi s’étaient rencontrés en juin dernier. Le patron de Tesla avait alors confié qu’il lui avait demandé de réaliser « d’importants investissements » en Inde. Ce à quoi il avait répondu être prêt.
- « Je suis persuadé que Tesla sera en Inde et fera cela dès que ce sera humainement possible », avait alors déclaré Musk.
- La sortie de Parkasg risque de le refroidir, estiment désormais les médias américains.
- Tesla ne vend pour l’instant aucune voiture en Inde, un marché pourtant décisif dans la conquête mondiale des VE. La frilosité de l’Inde vis-à-vis de son plus grand concurrent – le chinois BYD – devait jouer en faveur de la marque américaine. Mais visiblement, ce ne sera donc tout de même pas si simple pour Tesla d’y faire son trou.
- Actuellement, le marché (naissant) indien des véhicules électriques est largement dominé par le constructeur local Tata Motors (environ 72%). Loin derrière, on retrouve les marques chinoises MG Motors (11%) et Mahindra (9%).
Notons que ce rebondissement inattendu n’embête certainement pas que Tesla. Car l’accord que l’on pensait voir poindre avec la firme de Musk était censé concerner également d’autres constructeurs étrangers. Lesquels auraient, eux aussi, pu bénéficier de conditions avantageuses en échange de la promesse de s’installer en Inde par la suite.
