Dominion Voting Systems, la société qui se cache derrière les ordinateurs de vote utilisés lors des élections américaines, intente une action en justice contre l’avocat personnel de Donald Trump, Rudy Giuliani. Ce dernier est poursuivi pour diffamation.
La société réclame 1,3 milliard de dollars de dommages et intérêts pour la campagne de désinformation que Runy Giuliani a menée à l’encontre de Dominion. Au lendemain de l’élection présidentielle américaine, l’ancien maire de New York n’a eu de cesse de formuler des ‘allégations manifestement fausses’. Rudy Giuliani a témoigné à plusieurs reprises contre Dominion, arguant que la société avait utilisé ses ordinateurs pour truquer les votes à l’avantage de Joe Biden.
Des ‘grands mensonges’
L’avocat n’a pas été entendu par les tribunaux, mais il a également formulé des accusations similaires sur Twitter et lors d’interviews. Dans l’acte d’accusation, Dominion qualifie ces allégations de ‘grands mensonges’.
Comme Giuliani et ses acolytes l’avaient prévu, ces ‘grands mensonges’ se sont propagés sur les réseaux sociaux. Les gens ont ensuite tweeté, retweeté et crié sur la toile que Dominion avait ‘volé leurs votes’. Les dommages causés à l’entreprise sont sans précédent. Ils sont irréparables en raison de la persistance avec laquelle des millions de personnes ont cru à ces mensonges.
Hier, l’avocat a néanmoins concédé la victoire de Joe Biden à l’antenne.
Aucune preuve de fraude électorale
Suite à la défaite du républicain, les avocats de Trump ont déposé plus de 50 plaintes pour contester le résultat de l’élection présidentielle. Pratiquement toutes les plaintes ont été jugées irrecevables. Le mois dernier, le procureur général américain de l’époque, William Barr, a déclaré que son département n’avait trouvé aucune preuve de fraude électorale structurelle qui aurait pu affecter le résultat des votes.
C’est la deuxième fois que la société Dominion poursuit un membre de l’entourage de Trump.
Début janvier, Dominion avait traîné l’avocat Sidney Powell devant les tribunaux. L’entreprise lui avait réclamé un milliard de dollars pour diffamation. Sidney Powell, qui faisait initialement partie de la ‘force de frappe d’élite’- qui a introduit une série de plaintes pour contester les votes- avait affirmé que les ordinateurs de vote avaient été piratés suite à une collaboration entre le Parti communiste chinois et l’ancien dirigeant vénézuélien Hugo Chavez. Ce dernier est mort depuis treize ans.
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