Le gouvernement fédéral augmente les accises sur les cigarettes et autres produits du tabac et interdira également la vente dans les supermarchés à partir de juillet 2025. Ce sont les deux mesures remarquables du plan antitabac présenté par le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit).
L’actualité : il est maintenant possible d’attribuer des montants aux augmentations d’accises convenues dans l’accord budgétaire récent.
- Un paquet de cigarettes (20 unités) coûtera 2 euros de plus à partir du 1ᵉʳ janvier.
- Sur l’ensemble de la législature, le prix d’un paquet aura augmenté de 59 %, passant de 6,8 à 10,8 euros. Le prix du tabac à rouler doublera presque pendant la même période.
Quelques réactions :
- La hausse des accises est saluée par la Fondation contre le Cancer, pour qui augmenter les prix est le moyen le plus efficace de lutter contre le tabagisme.
- Le géant du tabac Philip Morris réagit, bien sûr, négativement. Il met en garde contre une possible déception concernant les revenus supplémentaires de l’accise sur lesquels compte le gouvernement. Il évoque également le commerce illégal de cigarettes. « Il y a des indications que l’augmentation des prix du tabac stimule le commerce illégal. Cette décision profite donc principalement aux organisations illégales. »
Plus de clopes en supermarché
Autre point notable : Frank Vandenbroucke, souhaite interdire la vente de produits du tabac dans les supermarchés de plus de 400 mètres carrés à partir du 1ᵉʳ juillet 2025. C’est trois ans plus tôt que dans les précédents plans de suppression.
- Les établissements horeca et les petits magasins pourront toujours vendre du tabac. À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, seule une interdiction d’exposition entrera en vigueur. Cela signifie que les cigarettes et autres produits du tabac ne pourront plus être exposés dans les vitrines ou les rayons.
- La fédération du commerce Comeos qualifie la distinction entre grands et petits magasins d' »hypocrite et absurde ». « Soit le tabagisme est mauvais pour la santé et la vente est réduite partout, soit vous autorisez la vente » estime son directeur général, Dominique Michel. Mais dire maintenant : oui dans ce magasin et non dans un autre, c’est absurde. »