La République populaire de Chine est confrontée à un gros problème. Après s’être battue contre une surpopulation, elle doit désormais se battre contre une population vieillissante. D’ici 2050, un tiers de la population aura plus de 60 ans.
Sans surprise, plusieurs décennies de la politique de l’enfant unique ont créé une population fortement vieillissante. Et cela ne va pas en s’améliorant puisque le taux de natalité baisse. En 2020, le nombre de naissances a baissé de 15%, selon CNN.
En 2019, 11,79 millions de nouveaux Chinois sont nés. En 2020, il y en avait beaucoup moins: 10,03 millions. C’est le taux de naissance le plus bas jamais enregistré depuis la fondation de la république.
Et cela alors que la politique de l’enfant unique a pris fin il y a 5 ans. Entre 1979 et 2015, les couples chinois ne pouvaient avoir qu’un enfant. Si la femme entamait une seconde grossesse, elle se voyait obligée d’avorter ou de payer une lourde amende. Aujourd’hui, la loi permet aux Chinois d’avoir deux enfants.
Vieillissement
La loi des deux enfants a été instaurée pour renverser le vieillissement de la population. Au rythme actuel, un tiers des Chinois aura plus de 60 ans en 2050. Et cela impacte directement l’économie. La Chine est en passe de devenir le pays le plus riche du monde. Mais est-ce que ce sera possible avec une population ‘obsolète’ et improductive ?
La Chine n’est pas la seule nation à souffrir de la baisse de natalité. Le Japon et la Corée du Sud ne savent plus quoi faire pour éviter un vieillissement de la population. Et cela alors que la politique de l’enfant unique n’a jamais été mise en œuvre. En Europe, c’est l’Italie qui vit un tel scénario, mais beaucoup d’autres pays du vieux continent n’en sont pas non plus à l’abri.
Les analystes voient principalement un changement de mentalité chez les jeunes femmes. Elles sont beaucoup moins susceptibles de se marier et d’avoir des enfants qu’il y a quelques années. En 5 ans, en Chine, le nombre de femmes en âge de se marier qui ont effectivement sauté le pas a baissé de 41,9%.
La femme, sans l’homme
La raison est simple : le gouvernement chinois, pour augmenter la productivité, pousse tout le monde, homme comme femme à travailler. Mais dans la culture du pays, l’épouse continue d’effectuer presque toutes les tâches ménagères. Les femmes qui ne veulent pas de ce fardeau supplémentaire décident donc de ne pas se marier et renoncent donc aux enfants qu’elles auraient pu vouloir. Elles travaillent et gagnent leur salaire pour être indépendantes et ne pas avoir besoin d’homme dans leur vie. Ces femmes, célibataires à 27 ans ou plus, sont encore aujourd’hui appelées ‘les femmes perdues’.
Le gouvernement s’inquiète de cette baisse de natalité. La croissance du pays va en être forcément impactée. À moins que la productivité par travailleur augmente.
Alors que la Chine cherche une solution à ce problème, l’Inde, qui ne connait pas de baisse de natalité aussi abrupte, rattrape son écart économique.