Plus chers, plus petits et plus rares : les terrains à bâtir deviennent « un produit de luxe »

Selon le baromètre des notaires paru ce mercredi, le marché des terrains à bâtir s’est fameusement resserré. Les propriétaires ont de plus en plus de mal à trouver un acquéreur, lesquels doivent revoir leurs ambitions à la baisse.

Dans l’actu : les terrains à bâtir deviennent une denrée aussi rare que chère.

  • Le baromètre des notaires indique que les mises en vente de terrains à bâtir se raréfient en Belgique.
  • Conséquence inévitable : les prix ont augmenté. Et les ventes ont donc baissé. Surtout en Wallonie.

L’essentiel :

  • En Belgique, les ventes de terrains à bâtir ont reculé de 10% sur un an au cours du premier semestre 2023. En Wallonie, ce chiffre est même de 20,5%.
  • Au niveau du prix, c’est en Flandre que l’envolée est la plus notable, avec un mètre carré qui s’est vendu en moyenne à 429 euros (+13,2%). Côté wallon, on en est à 128 euros (+3,2%).
  • Enfin, concernant la surface moyenne des terrains vendus, les notaires observent une diminution de 3,3% à l’échelle nationale. En Wallonie, la moyenne est de 10,7 ares (-3,6%).

« L’achat d’un terrain à bâtir pour y faire construire sa maison devient un produit de luxe », commente le notaire Renaud Grégoire, porte-parole de Notaire.be. « Nous observons une raréfaction des terrains à bâtir conduisant inévitablement à une hausse des prix. L’accalmie sur le marché immobilier en général est encore plus marquée au niveau des terrains et des nouvelles constructions : l’augmentation importante du prix des matériaux y est pour beaucoup. »

Dans certaines provinces wallonnes, les prix baissent quand même

Les détails : comment le marché évolue-t-il en Wallonie ?

  • Le baromètre des notaires donne quelques détails concernant les terrains à bâtir en fonction des provinces wallonnes.
  • L’occasion de constater que les prix n’ont pas augmenté partout. Le prix moyen du mètre carré a nettement baissé dans la province du Luxembourg (de 113 à 88 euros). Il a aussi diminué dans la province de Namur (de 92 à 81) et dans le Brabant wallon (de 233 à 215).
    • Le Brabant wallon reste toutefois de loin la province la plus chère de Wallonie. Et cette diminution des prix s’explique en fait principalement parce qu’il n’y a plus beaucoup de terrains à bâtir. La surface moyenne des terrains qui y ont été vendus lors des six premiers mois de l’année est d’ailleurs passée de 11,9 à 10,5 ares.
    • « Les acheteurs doivent se tourner vers des zones un peu moins onéreuses comme les régions de Nivelles ou Jodoigne qui sont dans la moyenne basse de cette province », détaille Renaud Grégoire auprès du Soir.
  • La hausse de la moyenne wallonne est en fait due à la province de Liège (de 122 à 137) et, surtout, au Hainaut (de 118 à 144), qui lui reprend la deuxième place qu’il lui avait concédée depuis deux ans.
    • Dans le Hainaut, la zone autour de l’autoroute Mons-Bruxelles est de plus en plus prisée. C’est aussi le cas des zones jouxtant la frontière avec la France.
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