Carte interactive : où est-il le plus intéressant de développer un projet d’hydrogène vert ?

Malgré certaines critiques, l’hydrogène vert est considéré comme une des solutions pour la transition énergétique par la plupart des dirigeants de ce monde. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) publie une carte interactive permettant de visualiser les régions les plus intéressantes pour y développer des projets.

Dans l’actu : le nouvel outil de l’AIE.

  • L’AIE a publié une carte interactive donnant une idée du coût de la production de l’hydrogène dans le monde d’ici 2030.

Les détails : quelles conditions doivent être réunies ?

  • Bien sûr, il est intelligent de miser sur une région très venteuse ou bénéficiant d’excellentes conditions d’ensoleillement. Cela coûtera moins cher au niveau des investissements et de l’exploitation. Cependant, miser sur un seul de ces deux critères n’est peut-être pas la meilleure option. Car in fine, la production d’hydrogène vert n’y sera pas optimale.
  • Mieux vaut opter pour les régions réunissant beaucoup de vent ET d’ensoleillement. Avec une préférence pour le premier critère – bien que les coûts d’investissement et d’exploitation soient plus élevés pour l’éolien. La carte ci-dessous tient d’ailleurs compte de ces coûts, qui peuvent considérablement varier d’une région à l’autre.
  • « Une approche hybride combinant l’énergie solaire photovoltaïque et l’éolien terrestre, par exemple, peut entraîner des coûts d’investissement plus élevés, mais entraîne des heures de charge complète plus élevées de l’électrolyseur, de sorte que cette combinaison peut entraîner les coûts de production les plus bas sur certains sites », notait l’AIE dans son Global Hydrogen Review de septembre.

La Chine et l’Argentine, des régions particulièrement intéressantes pour produire de l’hydrogène vert à bas coûts

Concrètement : où la production d’hydrogène vert est-elle la plus avantageuse ?

  • Sur la carte de l’AIE, trois régions sautent aux yeux : le nord et l’ouest de la Chine et le sud de l’Argentine. Selon Recharge, les deux premières sont probablement particulièrement intéressantes grâce à leurs coûts d’investissement et d’exploitation très bas. La troisième grâce à son très fort potentiel éolien.
    • L’agence estime qu’en 2030, on pourra y produire de l’hydrogène vert pour près de 1,5 $/kg.
  • Ensuite, quelques autres zones semblent particulièrement attractives. C’est notamment le cas de l’île de Terre-Neuve au Canada, de l’ouest de l’Inde et du Sahara occidental. En Europe, l’ouest de l’Islande, le nord du Royaume-Uni et le nord et l’ouest de la Norvège offrent des conditions assez propices à un hydrogène vert à bas coûts.
  • A contrario, le Japon, le nord et l’est de la Russie et l’Asie du sud-est (à quelques exceptions près) ne sont pas intéressants. Le coût actualisé de l’hydrogène y atteindrait les 4 $/kg.
    • Notons aussi que bien qu’elle ne soit pas inintéressante, l’Afrique ne sort pas vraiment du lot. Avec son potentiel photovoltaïque élevé, elle est pourtant souvent citée comme le futur hub mondial de l’hydrogène vert. En témoigne encore le milliard d’euros d’investissements récemment annoncé par l’UE vis-à-vis de la Namibie. Un pays qui ressort… en bleu (l’hydrogène vert y coûtera cher) sur la carte de l’AIE.
La carte du coût actualisé de production de l'hydrogène vert en 2030, selon l'AIE.
La carte du coût actualisé de production de l’hydrogène vert en 2030, selon l’AIE.
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