De nouvelles recherches menées par l’université du Vermont ont permis de découvrir des restes fossilisés de plantes à des kilomètres de profondeur dans la masse de glace du Groenland. Cela signifie que la calotte glaciaire du Groenland a déjà complètement fondu au cours des 1 à 2 derniers millions d’années. Selon les chercheurs, il s’agit de la seule théorie permettant d’expliquer que des plantes ont poussé là où se trouve aujourd’hui une gigantesque masse de glace.
Il est possible que la calotte glaciaire qui recouvre le Groenland ait déjà fondu une fois, en raison d’un climat plus chaud de 1 à 2 degrés par rapport à l’ère préindustrielle. C’est aussi vers cela que tend le réchauffement climatique actuel.
Nécessité d’une action climatique
Dans leurs conclusions, les chercheurs soulignent la nécessité de lutter contre le changement climatique, car la calotte glaciaire semble être plus vulnérable aux changements de température qu’on ne le pensait au départ.
‘Cela nous indique que la calotte glaciaire du Groenland était déjà sensible aux changements climatiques dans le passé. C’était avant que les humains ne commencent à ajouter du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère et à modifier rapidement notre système climatique’, explique Drew Christ, auteur principal de l’étude.
‘Donc, si nous continuons à injecter du CO2 dans l’atmosphère à l’avenir, en poursuivant le réchauffement, nous pourrions faire fondre à nouveau la calotte glaciaire du Groenland. Cela pourrait faire monter le niveau des mers, ce qui inonderait plusieurs des villes parmi les plus grandes du monde’.
Le consensus scientifique indique que le niveau des mers augmenterait de 7 mètres si la calotte glaciaire du Groenland disparaissait.
Des carottes de glace datant de la guerre froide
L’équipe de recherche a étudié des sédiments remontés à la surface par des scientifiques de l’armée américaine en 1966, pendant la guerre froide. Les carottes de glace ont été forées à une profondeur d’environ 1,4 kilomètre. C’était un projet secret pour cacher des armes nucléaires sous la glace, près de l’Union soviétique. Cependant, les sédiments ont fini quelque part dans un congélateur et n’ont été redécouverts qu’en 2017.
Grâce à des techniques qui n’existaient pas il y a 50 ans, les scientifiques ont maintenant réussi à dater les restes végétaux de manière relativement précise.
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